Adapter le réseau au nouveau mix énergétique à l’horizon 2050… à quel coût ?

Pour faire simple

L’intégration massive d’énergies renouvelables nécessitera de nouveaux moyens de flexibilité. D’ici 2035, on estime que les outils existants ou déjà prévus seront suffisants. Au-delà, de nouvelles installations seront nécessaires et engendreront un surcoût. Celui-ci peut être estimé en développant des scénarios pour les mix énergétiques futurs.

Pour aller plus loin

Le solaire photovoltaïque est une énergie intermittente dont la production n’est pas en parfaite adéquation avec la consommation. La complémentarité avec d’autres sources d’énergies, comme l’éolien, permet d’atténuer partiellement ce problème. Néanmoins, avec l’accroissement des énergies renouvelables, des moyens d’adaptation seront nécessaires : sources d’énergies non-renouvelables et pilotables, stockage, flexibilité de la demande. RTE estime que nous disposons de moyens suffisants jusqu’à l’intégration de 50% d’énergies renouvelables, suivant la PPE jusqu’en 2035 [1].

Au-delà, des moyens de flexibilité supplémentaires seront nécessaires et génèreront un surcoût qui dépend du mix énergétique. Le développement de scénarios futurs permet de les évaluer, malgré de fortes incertitudes, voire des paris technologiques.

RTE a ainsi estimé les coûts complets à l’horizon 2050 dans différents scénarios [2]. Ce coût complet est estimé à 80 Md€/an pour un mix 100 % renouvelables, et 60 Md€/an pour un mix reposant à parts égales sur les renouvelables et le nucléaire. Le rapport explore également différentes variantes. Par exemple le coût d’un réseau 100 % renouvelable, basé prioritairement sur de grandes centrales, serait de 70 Md€/an.

Sources